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Effets des variabilités climatiques saisonnières et interannuelles sur l'habitat des les captures de thons dans la ZEE de Nouvelle-Calédonie

2005

Enveloppe

Résultats obtenus

La ZEE de Nouvelle Calédonie a été séparée en 3 zones définies en fonction de la distribution des captures de chaque espèce et des conditions topographiques, hydrographiques et écosystémiques du milieu. L'analyse des rendements (PUE) dans la ZEE indique de fortes tendances saisonnières dans chacune des zones. Dans la zone 1 où l'effort est constant tout au long de l'année, on observe pour le germon un pic saisonnier d'août à décembre (Fig. 5). Pour le thon jaune les PUE sont plus importantes en saison chaude. Pour le thon obèse, on observe un léger pic en juin au début de l'hiver. Pour ces deux dernières espèces, les mêmes tendances sont visibles dans les 3 zones. Pour le germon en revanche on observe deux pics distincts en juillet et en novembre -décembre pour les zones 2 et 3. Ces variations saisonnières sont explorées à l'aide des paramètres environnementaux et biologiques utilisés ou prédits par le modèle écosystémique SEAPODYM. Une comparaison des données de température et des prédictions du modèle ESSIC montre une variation saisonnière à la fois géographique et verticale de la température.

D'une manière générale, on observe une diminution de la température moyenne et une diminution de l'écart thermique saisonnier avec la profondeur. Au nord de la ZEE (Zone 1) les températures dans la couche 0-100 m sont de 2 à 3° plus élevées qu'au sud (Zones 2 et 3) et l'écart thermique entre les saisons est également moins important au nord qu'au sud (2° contre 3° respectivement). Pour la zone 1, il y a inversion du cycle saisonnier entre la couche de surface (0-100 m) et la couche intermédiaire (100-400 m), ce qui n'est pas le cas pour les autres zones. Les rendements de germon semblent être corrélés aux températures de la couche intermédiaire, alors que les rendements de thon jaune suivent plutôt les tendances de la couche de surface (Fig). Dans toutes les zones, l'augmentation des PUE de thon jaune semble être corrélée au réchauffement de la couche de surface. En revanche pour le germon et le thon obèse les relations entre la température et les PUE sont moins marquées. Les courants, la production primaire et la présence de proies peuvent jouer sur la distribution et l'abondance de thons.